Si nos jeunes ont planché cette année, au bac philo sur des sujets tels que "Le désir est-il par nature illimité ?", dans le Madiran, on leur aurait bien proposé un autre axe de travail, du genre "De la relation singulière entre l'art, la terre, la gastronomie et le vin".
Et pour illustrer notre brillant (forcément) traitement, nous aurions alors cité l'ambition d'Alain Brumont de créer un Guggenheim du vin. Mention d'excellence garantie, vous ne croyez pas ? C'est que le maître ès Domaines Montus et Bouscassé voit grand.
Et…
Son projet, intitulé "Coulée des grands terroirs", viserait à un triangle amoureux, l'alliance noble des hauteurs du Madiran avec le vin et la gastronomie. Vrai que les trois éléments se marient parfaitement ici, une terre belle, belle, belle, aux gros galets rougeâtres, face aux Pyrénées, l'air venu de l'Océan, un sol profond et nourrissant ; des cuvées nées des flancs de coteaux, comme le Château Bouscassé, les Vieilles Vignes, Les Menhirs ou Argiles Rouges ; des produits gourmands aussi emblématiques que le caviar de chez Prunet ou le fondant haricot tarbais, l'agneau des Pyrénées, la poule noire d'Astarac-Bigorre, le porc noir de Bigorre...
Là, sur la brune terre des coteaux, Alain Brumont veut dessiner des observatoires où la gourmandise se dégusterait en même temps que l'on pourrait contempler des oeuvres d'art. Plaisir des sens. De tous les sens. Pauses tant artistiques que visuelles, ludiques, gustatives. Pauses où le visiteur vivra "un voyage initiatique où le vin, la gastronomie et l'art ne font plus qu'un... dans une alchimie des hommes et de la terre."
Avec à la clé des éleveurs et des producteurs locaux invités à s'installer dans la région, à y pérenniser le sens du bien-manger et bien-vivre, une économie de la proximité et de l'excellence du terroir.
Ou l'art de toujours savoir décrocher la meilleure note. Sûr qu'à cet exercice-là, Alain Brumont raflerait l'excellence !
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