Pour Sébastien Labourdette, « cette crise est une formidable opportunité pour le secteur du bâtiment et des travaux publics qu’il faut savoir saisir. Il nous faut repenser complètement l’offre du BTP en intégrant largement la dimension sociologique mais aussi la qualité de vie des citoyens. Les besoins sont énormes et il ne faut pas se contenter de profiter de la relance économique que tout le monde espère ».
Dans ce contexte, l’assemblée générale du 11 septembre ne ressemblait à aucune autre. Comme en témoignaient les nombreuses personnalités présentes, dont Olivier Salleron, président national, et Jacques Chanut, son prédécesseur aujourd’hui président de la société d’assurance SMA. Il faut dire aussi que la Fédération du bâtiment et des travaux publiques des Pyrénées-Atlantiques est particulièrement représentative avec 670 entreprises employant 10.000 salariés.
Cet événement a été l’occasion pour Sébastien Labourdette de confirmer que ce secteur d’activité était en ordre de bataille pour être une locomotive efficace pour booster l’activité économique. « Les nouveaux chantiers, qui seront lancés ou accélérés, se répercuteront directement sur le plan local et immédiatement. Au niveau de l’emploi, comme au niveau de la fiscalité locale, avec les différentes taxes ou encore les droits de mutations. Pour tout cela, notre secteur est par nature vertueux, à nous d’aller encore plus loin ».
Pour le jeune président, la profession doit continuer à s’appuyer sur des valeurs fortes et donner du sens à son action. « Cette crise sanitaire doit être prise comme une opportunité. Elle nous permet de prendre en compte des choses que nous observions mal, et surtout de les voir autrement. L’habitat est au centre de la vie et il faut en profiter pour aller vers une redistribution qui en tienne mieux compte ».
Après la période de confinement, compliquée par des contraintes sanitaires et administratives pas toujours compréhensibles, le BTP a repris la marche avant de manière remarquable. « Dans les entreprises, on a, le plus souvent, vu émerger des solidarités exceptionnelles et des relations très fortes avec pour seul but de sauver l’entreprise. C’est fondamental dans un secteur comme le nôtre » ajoute le président.
Quant à la Fédération, elle n’a pas chômé pour répondre à jusqu’à 400 appels par jour, de jour comme de nuit. Un service indispensable pour être à l'écoute des adhérents et apporter des solutions à leurs interrogations ; un accompagnement qui restera particulièrement utile pour décrypter les mesures prises par le gouvernement afin de relancer l’activité.
Clairement, le BTP sera l’une des clés essentielles pour assurer la réussite du plan de relance national. « Les besoins sont énormes tant au niveau de la modernisation des réseaux (comme celui de l’eau), des infrastructures routières, des voies ferrées, des équipements pour un mobilité douce, ou encore du numérique et du très haut-débit » insiste Sébastien Labourdette.
Sébastien Labourdette et Julien Pierre
Le plan de relance gouvernemental porte essentiellement sur la rénovation des bâtiments publics, et particulièrement au niveau de l’isolation afin de réduire le nombre encore très élevé de passoires thermiques. « C’est une très bonne chose, mais pour notre profession le neuf représente la moitié de l’activité. Ce volet manque dans le plan de relance. Pourtant, les mesures favorisant l’accession à la propriété sont indispensables pour lutter contre la fracture sociale et territoriale » ajoute Sébastien Labourdette qui espère que le gouvernement ajustera le tir.
La bonne santé du secteur du BTP passe d’abord par le défi de l’emploi. Jusqu’à présent, ce sont principalement les intérimaires qui ont subi la baisse d’activité, mais, ils devraient rapidement retrouver du travail avec un potentiel de 3.000 emplois dans le département. Bref, plus que jamais et malgré le covid-19, la sortie de la crise passera par un constat incontournable : quand le bâtiment va, tout va !
La Fédération nationale du BTP veut voir plus loin et souhaite la mise en place des états généraux de la construction afin de travailler sur des orientations à 10 ans et commencer ainsi à mettre en musique l’avenir.
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