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ENTREPRISE D’ICISophia Genetics s’agrandit à Bidart et recrute

La pépite du Bayonnais Jurgi Camblong, spécialisée dans l’analyse et le partage de données génétiques des patients, va augmenter la capacité de son centre R&D à Izarbel…
SOPHIA GENETICS 1
Après avoir levé 110 millions de dollars l’an dernier, le groupe prévoit la construction d’un nouveau bâtiment sur la technopole, avec le soutien de l’Agglomération basque et du Département. Elle est en train d’opérer une quinzaine de recrutements en Nouvelle-Aquitaine.

Lancée à Saint-Sulpice (Suisse) en 2011 par le Bayonnais Jurgi Camblong et les Suisses Pierre Hutter et Lars Steinmetz, Sophia Genetics s’appuie sur l’intelligence artificielle pour proposer aux hôpitaux une solution d’analyse et de partage de données génétiques des patients. Le but : optimiser le diagnostic et la prise en charge des malades.

La société travaille avec plus d’un millier d’établissements de soins dans 85 pays, structures qui représentent entre le tiers et la moitié des hôpitaux aujourd’hui capables de produire des données génomiques. Pas moins de 17.000 profils sont enregistrés chaque mois sur la plateforme de Sophia Genetics.

Cette plateforme, qui s’appuie sur des « techniques telles que l'inférence statistique, la reconnaissance de formes et l'apprentissage automatique », a déjà analysé quelque 600.000 profils génomiques.

En 2017, le MIT avait classé l’entreprise parmi les 50 sociétés les plus intelligentes au monde, devant Tesla, IBM, General Electric ou Alibaba. Depuis, Sophia Genetics n’a pas perdu de neurones en route et progresse rapidement, appuyée par de belles levées de fonds. Après avoir récolté 77 millions de dollars en janvier 2019, elle en a levé 110 de plus en octobre dernier. L’entreprise dispose désormais de 250 millions de dollars de fonds.

Investissement en vue à Bidart…

Forte de ces nouveaux moyens, Sophia Genetics peut afficher ses ambitions : « Le nouveau cycle de financement renforcera la pénétration de la société sur les marchés américain et asiatique. Les profits seront également consacrés à l'augmentation des capacités multimodales de la plateforme et à son adoption par les établissements de santé du monde entier », expliquait récemment l’entreprise, qui prévoyait 75 recrutements (pour 350 salariés).

On rappelle qu’outre ses bases helvètes, Sophia Genetics dispose d’une antenne à Boston, et depuis 2018 de sites à Rouen (grâce au rachat d’Interactive Biosoftware, créatrice du logiciel d'aide à l'interprétation des données cliniques génomiques « Alamut »), à Bordeaux et à Bidart, sur la technopole Izarbel.

La bonne nouvelle, c’est que la récente levée de fonds devrait très vite profiter au centre R&D de Bidart, qui emploie déjà 57 personnes et en recrute une petite dizaine en ce moment (management de projet, ingénierie logicielle, ventes).

En effet, vient d’être annoncée la construction d’un nouveau bâtiment sur la technopole de Bidart, où l’entreprise souhaite visiblement s’étendre. Ce projet sera accompagné par la Communauté d’agglomération basque et par le Département des Pyrénées-Atlantiques. Sophia Genetics espère loger dans ce bâtiment ses équipes et ses nouvelles recrues, mais aussi en faire une base pour développer ses activités dans la péninsule ibérique.

Au total, Sophia Genetics prévoit une quinzaine d’embauches en Nouvelle-Aquitaine au premier trimestre. À Bordeaux, l’entreprise recherche notamment des statisticiens, des computer scientists et des ingénieurs data.

La belle aventure de Sophia Genetics se poursuit, et à l’heure où le monde entier semble davantage préoccupé par les questions de santé, elle ne semble pas prête de s’arrêter…

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

Pour lire notre dernier article sur Sophia Genetics, c’est ici

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