Pour en arriver là, ce Savoyard d'origine à construit pierre par pierre son paradis à lui. Rencontre avec ce quadragénaire nature, aux idées bien arrêtées.
A 21 ans, avec un BTS Action commerciale en poche, Sylvain Abry frappe à la porte d'une entreprise de fermetures industrielles. Il commence au bas de l'échelle. Avec sa mallette en cuir, il arpente les routes de Rhône-Alpes. Il assure si bien la commercialisation des produits qu'il gravit les échelons un à un, mais rapidement. Il devient notamment chargé d'affaires, puis responsable d’agence et directeur des ventes chez le premier fabricant français de fermetures.
En 2012 , il prend la direction d’une société béarnaise au bord du dépôt de bilan pour l’amener l’année d’après à un chiffre d’affaire de 2,9 millions d’euros
La concurrence tente alors de le débaucher. On lui propose des postes à haute responsabilité à Lyon et à Saint Etienne. Tout compte fait, il choisit de rester dans le Sud Ouest pour la qualité de vie. Sylvain Abry se lance dans l’aventure de la création d’entreprise et s’installe sur la zone artisanale d'Azur, à la plus grande joie de son épouse et de ses 3 enfants.
Le nouveau patron reprend sa mallette, fort d’une grosse expérience et d’un solide carnet d'adresse. Il fait le choix de sélectionner des fabricants de produits de qualité, pratiquant des prix qui tiennent la route en insistant sur le respect des délais de livraison. Ainsi, ses portes arrivent de Hollande ; ses équipements de quai proviennent d’Espagne. Quant aux rideaux métalliques, ils sont produits par « La Toulousaine », le premier fabricant de l'hexagone.
Pour étoffer sa clientèle, Sylvain Abry va à la rencontre d'architectes, de serruriers et de charpentiers, considérant que pratiquer le bouche-à-oreilles est plus efficace que de répondre à des appels d'offres. Du coup, le chiffre d'affaires de Abry Fermetures passe de 280.000 euros, à 677.000 euros, puis à 843.000 euros pour le dernier exercice.
Afin de ne pas passer sa vie au volant, le chef d’entreprise limite son champ action à la Gironde, aux Landes et aux Pyrénées-Atlantiques. Parallèlement, il embauche 4 techniciens, dont 2 qu'il forme. Ils posent, installent et assurent la maintenance.
Sylvain Abry est un patron très exigeant, notamment pour que sa société jouisse d'une très bonne réputation. « Le client paye. Il doit être bien servi ».
Aujourd'hui, Sylvain Abry a de nombreux projets en tête comme une croissance externe. Il vise aussi certains marchés comme les portes piétonnes que l'on voit dans les grandes surfaces. C’est un marché où l’on trouve peu de dépanneur et qui progresse compte tenu de l’explosion des moyennes et grandes surfaces de la région sur les 5 dernières années.
Même si l'histoire est belle, tout n'a pas été facile. Pour financer son implantation, il a fallu notamment trouver un banquier. Il a alors poussé la porte de l'agence de la Banque Pouyanne à Mont-de-Marsan. « Très vite, la confiance s'est installée. J’ai pu tisser des liens avec des personnes réceptives et sérieuses. J’apprécie de travailler avec eux, dans une confiance mutuelle ».
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