Jusqu’à vendredi, le superbe Splendid, totalement rénové, accueille les représentants des établissements français qui se répartissent sur 90 stations thermales. Le choix de Dax n’a rien d’étonnant puisque la cité landaise reste la première destination thermale dans l’hexagone.
Le thermalisme landais, avec 5 stations (Dax, St-Paul-lès-Dax, Eugénie-les-Bains, Saubusse et Préchacq-les-Bains), fait travailler 2.000 personnes et génère plus de 6.000 emplois (indirects et induits), apportant 170 millions d’euros de ressources sur le territoire. Il a battu son record de fréquentation l’an dernier avec l’accueil de 76.792 curistes .
Des chiffres qui illustrent bien l’importance de cette activité dans les Landes mais aussi dans tout le Grand Sud-Ouest puisque l’Occitanie (190.000 curistes) et la Nouvelle-Aquitaine (150.000) captent 56% de la fréquentation des établissements français.
Il faut savoir que c’est la rhumatologie qui reste, de très loin, l’orientation thérapeutique la plus recherchée (75% des cures), devant le traitement des voies respiratoires (8%).
Les Landes se sont positionnées à la pointe de l’innovation ces dernières années, autour notamment de la création du cluster Aqui O Thermes, de l’Office intercommunal du tourisme et du thermalisme (OITT), mais aussi de l’Association des établissements thermaux de l’agglomération dacquoise, présidée par Jean-Charles Pressigout, directeur général des Thermes de Borda, avec comme vice-président Michel Baqué, président du groupe Arenadour.
Comme on le sait, la réputation dacquoise s’est forgée sur la rhumatologie et la phlébologie, puis a rajouté une réponse efficace pour ceux qui souffrent de fibromyalgie. Grâce à 16 établissements thermaux et un hôpital thermal, l’agglomération bénéficie d’une capacité remarquable pour délivrer des soins médicalisés et parfaitement adaptés aux curistes.
Les acteurs de la filière thermale ont su anticiper les évolutions pour devenir un véritable territoire pilote. Avec de nombreuses initiatives pour mettre en place une prise en charge globale du curiste lors de son séjour.
Ainsi, depuis 2009, la station s’est mobilisée autour de l’éducation thérapeutique du patient (ETP), avec notamment le programme Fibr’Eaux pour la prise en charge de la fibromyalgie complété par l’essai clinique FIETT. Et depuis 2017, une nouvelle démarche ETP est proposée aux patients concernés par l’arthrose. Elle s’appuie sur un autre essai clinique, Thermarthrose, qui a révélé une amélioration significative au niveau de la douleur et de la mobilité.
Une boue unique au monde…
Les établissements ont également mis l’accent sur les bienfaits du péloïde qui est la signature, aussi unique qu’incontournable du thermalisme dacquois. Ce mélange de limon de l’Adour, d’eau thermale et d’algues bleues représente l’un des plus anciens produits maturés utilisés dans le thermalisme.
Élaborée dans une démarche qualité optimale, cette boue dénommée « Terdax, le péloïde de Dax », est utilisée pour soulager les douleurs rhumatismales des patients. Grâce à son action physique (plasticité, adhésion et chaleur), le péloïde entraîne une sensation de relaxation quasi immédiate des muscles contracturés. Son action biochimique assouplit la peau, favorise les échanges transcutanés et le passage des oligo-éléments.
Les patients l’affirment après leur cure de pélothérapie, ils ressentent une amélioration de leur mobilité, une diminution voire une disparition de leurs douleurs, mais surtout un mieux-être général.
L’innovation thermale….
Ces Rencontres nationales ont été précédées du « Prix Etudiant de l’innovation thermale ». Les candidats avaient pour mission de plancher, par groupe de trois, sur quatre défis : un programme santé et nutrition, un parcours santé et curistes connectés, la modernisation des établissements thermaux, et enfin la communication thermale de demain.
Les lauréats seront mis à l’honneur, ce jeudi 15 novembre. Lire notre article – cliquez ici.
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