Fruit d’une collaboration entre les deux gérants d’Art of Soule, leur distributeur japonais, le dirigeant du fabricant mauléonnais Megam Espasoule et Pierre-Michel Etcheverry, cette nouvelle espadrille est parée pour la saison de pluies qui s’est ouverte au Pays du Soleil Levant. Mais elle devrait aussi marcher par ici…
Depuis sa création en 2008, la marque biarrote Art of Soule a eu le temps de se faire une réputation avec ses espadrilles 100% made in France, « fabriquées artisanalement à Mauléon, depuis toujours et pour longtemps », au départ imaginées aux couleurs des clubs de rugby de la région, puis déclinées en lien avec différents univers comme le Tour de France, les All Blacks ou les Barbapapas.
Aujourd’hui, elle propose plus de 70 références dans différents coloris, unies, à motifs ou à rayures, et peut toujours s’appuyer sur le fournisseur familial de Mauléon Megam (Espasoule) pour se lancer dans de nouvelles expérimentations. Ce dernier n’est d’ailleurs pas en reste « en la matière », puisqu’il fait volontiers dans l’espadrille à paillettes, imprimée ou au look basque, mais aussi dans l’« espatoufle » avec tissus doublés de microfibre.
En 11 ans, les deux dirigeants d’Art of Soule (Julien Maisonnave et Mathieu Labat) ne se sont pas contentés de surfer gentiment sur l’ancrage local de leur marque ou sur le retour en force de cette chaussure un peu particulière qu’est l’espadrille.
Après avoir développé leur réseau en France, leurs modèles ont commencé à s’exporter au Japon en 2012, puis l’année suivante à Taiwan, avant même qu’ils n’ouvrent leurs boutiques dans le BAB. Environ 5.000 paires d’espadrilles basques s’envoleraient ainsi chaque année vers le Pays du Soleil Levant, où leur distributeur Yoshiyuki Watanabe ne semble pas non plus manquer d’imagination.
L’espadrille d’ici au bout du monde…
En mars dernier, leur collaboration avait par exemple accouché d’une centaine de paires uniques en leur genre, puisque confectionnées à partir de tissu traditionnel de l’île japonaise d’Okinawa, dont les locaux se servent pour fabriquer leurs ceintures de kimono.
C’est un beau mariage basco-japonais que ce riche tissu dit Minsa, avec ses motifs symbolisant « l’amitié éternelle », était venu illustrer. Ce charmant projet avait tout de même nécessité l’obtention d’un accord du Ministère de la Culture nippon, ledit tissu étant protégé par l’équivalent local d’une AOC. Ces paires d’espadrilles artisanales collector devaient se vendre autour de 150 €, en majorité à l’autre bout du monde.
Plus étonnant encore, on apprend que sortira bientôt de l’atelier une autre centaine de paires d’espadrilles… waterproof, avec semelles recouvertes d’un enduit spécial et tissu imperméable. De quoi aider la clientèle japonaise à passer les pluvieux mois en cours chez elle, avec des modèles d’un pays où l’on s’y connaît aussi très bien en hygrométrie…
Ces modèles auront été réalisés avec le concours de Pierre-Michel Etcheverry et d’Armand Marzat, le dirigeant de Megam Espasoule, entreprise dont le chiffre d’affaires s’est monté à plus de 777.000 € l’an dernier.
De son côté, la marque biarrote Art of Soule, soutenue par le fonds Herrikoa, générerait un peu plus de 300.000 € par an. Il y a donc un peu de place pour l’économie de l’espadrille sous nos latitudes. Et sans doute un bon potentiel de croissance.
Les nouvelles espadrilles imperméables devraient commencer à se vendre dans les semaines qui viennent. En petit nombre, mais l’idée pourrait connaître un certain succès…
Bien vu ! Ou comme on dit au pays du Soleil Levant : « Yoku yatta ! »
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