C’était aller un peu vite en besogne pour ce jeune homme pressé (32 ans seulement) qui a fondé le groupe média Melty et fut vice-président du Conseil national du numérique en charge des startups. Avant de casser les codes et de rejoindre aujourd’hui le siège européen de Quiksilver (enfin Boardriders Inc, puisque l’entreprise a changé de nom) à Saint Jean de Luz.
Une belle histoire de méritocratie du numérique comme on les aime. Le groupe de médias en ligne qu’il monte à 19 ans alors qu’il est encore étudiant, qui deviendra Melty, s’adresse aux jeunes, aux « millenials », une cible de 15 et 34 ans. Avec un contenu touchant essentiellement l’actualité des stars, du cinéma et des séries télévisées.
Et comme l’affaire tourne plutôt bien, Bouygues Telecom Initiatives vient rapidement mettre au pot, tout comme Marc Simoncini (ex Meetic), et Matthieu Pigasse (actionnaire du quotidien Le Monde). Aujourd’hui, Melty représente 14 magazines thématiques et réalise 8 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Voilà ce qu’Alexandre décide de quitter en mars dernier, laissant la présidence à Jérémie Clévy, mais restant toutefois Senior advisor. On n’a pas attendu longtemps pour apprendre où il allait rebondir : chez Boardriders Inc, la nouvelle appellation du groupe Quiksilver, en tant que global digital brand manager, ce qui en français signifie qu’il va prendre en main la branche digitale du groupe pour les marques Quiksilver et Roxy. Une destination pas vraiment étonnante quand on connaît sa passion pour le surf.
A Viuz, il a tracé sa feuille de route : « Travailler en mode start-up, via des chantiers simples et mesurables, tout en réagissant avec agilité et de manière empirique autour de trois grands axes. Le premier est de créer sur le digital, comme pour les marques médias, de vrais contenus authentiques et de vrais univers autour de Quiksilver et de Roxy, en déployant nos histoires grâce à quatre vecteurs : les athlètes, les événements, les lieux physiques et surtout les produits.
Le second pilier est de renforcer la stratégie de collecte et d’analyse de la data pour mieux comprendre les consommateurs. Enfin, on va travailler en mettant en place, entre autres justement via la data, des stratégies omni-canal drive-to-store sympathiques ! Et je compte m’appuyer sur la passion palpable des équipes qui façonnent la marque et l’ADN de la glisse depuis 1969. »
Effectivement, le surdoué semble être la personne idéale pour mener à bien ce projet. Bonne chance, et bonne glisse, Alex !
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