Publié le 11 septembre 2016 à 15h23

Coup de cœur : Matocq, le plaisir du fromage

A Larceveau, on ne plaisante pas avec la tradition : une trentaine de producteurs mobilisés

Tout le monde ou presque connaît la vanne à ce sujet : Matocq, c'est pas du mastoc ! Vrai que lorsqu'on parle d'entreprises de tradition enracinées dans le terroir, on ne peut davantage que faire allusion à ces fromagers et affineurs.

Matocq, c'est d'abord l'histoire de Jean (nom de famille Matocq, évidemment), qui au début de 1900 fabriquait des sabots de bois, et profitait des marchés pour revendre le fromage qu'il achetait dans les fermes. En 1950, c'est la création de l'entreprise telle qu'on en connaît le nom aujourd'hui, puis en 1980, la reconnaissance par l'obtention de l'Appellation d'Origine Contrôlée, avant le rachat en 2000 par la Société des Caves de Roquefort.

Résultat, Matocq ce sont aujourd'hui quelque 30 producteurs, des fromages laitiers fabriqués à Larceveau, même si le siège reste à Asson, 1.500 tonnes de fromages affinés chaque année. Les trois races de brebis locales donnent leur bon lait, qu'il s'agisse de basco-béarnaises, de Manech têtes noires ou de Manech têtes rousses. Mais que les amateurs de lait de vache ne pleurent pas, il y en a aussi, comme disent les Tontons Flingueurs. L'IGP Prince de Navarre est une Tomme des Pyrénées fondante et douce au palais des connaisseurs.

Alors, en faisant vos courses, n'oubliez pas, le Kaikou, l'Eguia, les P'tits Matocq, le Prince de Navarre, le Bethmale, et toutes les portions que vous retrouverez en libre-service. Ici, on citera allègrement Anthelme Brillat-Savarin, de rigueur : "Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un oeil."