Ils ont indiqué qu’entre fin 2020 et 2025, pas moins de 400 millions d’euros auront été investis dans la zone, ce qui devrait contribuer à la création de plus de 400 emplois.
Sur place, de nombreux projets sont en effet à l’étude ou en passe d’être menés à bien, tendance qui ne semble pas avoir été freinée par la crise sanitaire. Le plan de relance de l’État bénéficie d’ailleurs à plusieurs entreprises installées sur le bassin.
On vous parlait tout récemment de Novéal et de son projet de nouvelle ligne de production (18 millions d’euros investis, dont 1,5 de subventions), mais on pourrait aussi parler de Novasep et de son laboratoire Finorga de Mourenx, où sont fabriqués des principes actifs pharmaceutiques : cette unité de production va être modernisée pour 6,1 millions d’euros (sur 3 ans).
Énergies propres et chimie verte
Au-delà, on sait que l’avenir du bassin de Lacq passera nécessairement par des projets touchant aux énergies propres. On pense à l’hydrogène vert avec, outre un projet de production par électrolyse toujours à l’étude avec Air Liquide, le fameux projet « Lacq Hydrogen », qui réunit les opérateurs gaziers Teréga et Enagás, le producteur d’hydrogène renouvelable DH2 et le fournisseur de gaz naturel et d'électricité GazelEnergie. L’ambition de ce projet franco-espagnol est, on le rappelle, de produire 10 millions de tonnes d’hydrogène vert à prix compétitif d’ici 2030.
Mais les projets en cours ne se limitent à pas à l’hydrogène. On peut aussi citer le projet de méthanisation de Fonroche (l’unité BioBéarn doit traiter lisier et résidus végétaux), le projet transfrontalier Pycasso du pôle de compétitivité Avenia (un projet de valorisation et de stockage géologique du CO2), le projet d’incinérateur de déchets ultimes (combustibles solides de récupération) de Suez, baptisé « Pavillon vert », ou encore l’entrée en service des centrales solaires de Total Quadran.
On ajoutera qu’à la fin de l’assemblée générale, a été signée une convention entre le BDEA Adour (Bureau de Développement Économique et Attractivité) et Alpha Chitin, nouvelle société ayant développé un procédé de production de chitosane (molécule utilisée dans les industries médicale, pharmaceutique et des cosmétiques) à partir de larves de mouches, de carapaces de krill et de mycélium (champignon). Une unité de production est en train de sortir de terre sur le bassin : 11,4 millions d’euros ont été investis, ce qui donnera lieu à la création d’une quinzaine d’emplois. La capacité initiale de l’unité, 140 tonnes par an, devrait grimper jusqu’à 550 tonnes, avec à terme une cinquantaine d’emplois sur place.
ChemStart’Up grandit encore
Outre sa mission de promotion du bassin, le GIP gère le pôle ChemStart’Up, plateforme technologique qui accueille depuis 2011 de jeunes sociétés spécialisées dans la chimie fine, les nouveaux matériaux, la chimie verte, les matériaux composites et les nanomatériaux. Après la finalisation de sa troisième extension, cette plateforme s’étendra sur 10.000 m2. ChemStart’Up fêtera ses 10 ans en février prochain. Aujourd’hui, 85 personnes travaillent sur ce pôle.
Enfin, Chemparc s’investit aussi dans la formation, notamment via des partenariats (UPPA, cité scolaire de Mourenx). Ses dirigeants annoncent le dépôt d’un dossier portant sur un nouveau « campus des métiers et des qualifications » adapté aux problématiques des entreprises du bassin.
Ainsi, les nouvelles du bassin de Lacq sont plutôt bonnes. La « reconversion » semble donc se poursuivre sous les meilleurs auspices.
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