Pour ceux qui vivent dans la région depuis plusieurs années, ou qui sont habitués aux Pyrénées, le nom de Villacampa ne vous est sûrement pas étranger. En effet, c'est au début du XXème siècle à Nay que l’ébéniste Félix Villecampa lance cette aventure destinée à concevoir et produire des skis en bois.
C’est Jack Fauvel qui a repris le flambeau. « Après une première vie professionnelle qui ne me satisfaisait plus, j'ai eu envie de changer. J'avais envie de créer ma propre entreprise artisanale, et c'est en travaillant avec des ébénistes locaux que l'idée est venue. Il n'y avait plus de fabricants de skis en bois dans les Pyrénées, et c'était un bon moyen d'aider une filière qui souffre », explique celui qui a conservé le nom de Villacampa avec l'accord du petit-fils du créateur.
Son objectif était remettre en lumière un savoir-faire disparu, en travaillant un produit noble comme le bois, en respectant ses valeurs. « Tout est fait à l'atelier, avec les matériaux les moins impactants possible, et du bois bio, au maximum français ».
A partir des planches qu'ils reçoivent, Jack Fauvel et ses deux salariés transforment ainsi la matière brute en skis, planches de skate, raquettes de plage, etc. « Les raquettes par exemple sont faites à partir des restes de matière première. Cela nous permet de valoriser le produit au maximum, et d'éviter le gâchis ».
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En plus de ces offres, Villacampa devrait commercialiser dès le premier trimestre 2022, un vélo dont le cadre est entièrement composé de bois. « C'est une idée qui est dans mes petits papiers depuis plusieurs années déjà. Mais, entre les contrats, le covid, etc, il était difficile de véritablement lancer le projet... »
C'est grâce à Stéphane Mathieu, designer et client de Villacampa, que le projet s’accélère. « Ensemble, nous avons travaillé sur un produit unique et reconnaissable. J'avais envie qu'il rende hommage à l'histoire qu'entretient le cyclisme avec le Béarn, tout en conservant la pate Villecampa ».
Tous numérotés, les vélos ne seront produits qu'en éditions limitées. « Je pense qu'il y en aura chaque année, avec à chaque fois des changements : une couleur particulière, un travail sur la selle, une collaboration, enfin quelque chose de spécial ! C'est un bel objet que les amateurs de vélo pourront posséder comme les amateurs d'automobile avec de beaux modèles ».
L'assemblage de ces vélos sera effectué à Garlin, dans les ateliers de Villacampa. « Nous ne fabriquerons que le cadre. Le reste est trop complexe et ce n'est pas notre coeur de métier. D'autres le font bien mieux que nous. Cependant, nous bénéficierons de l'accompagnement technique de Saint Palais, une société installée à Castets dans les Landes pour la fabrication du cadre ».
Une collaboration locale qui ravit Jack Fauvel. « J'essaie de créer des objets qui vont faire briller les Pyrénées. Que ce soit de par les matières, l'utilisation des produits, mais aussi les entreprises partenaires. L'idée c'est de montrer aux gens qu'il y a des choses à faire ici. Nous avons tous envie de nous ancrer au maximum dans la région, de permettre aux gens de rester en leur proposant des activités, mais aussi du travail, de la technologie etc. ».
« La région ne peut pas vivre que de tourisme et d'agriculture, et à notre manière et à notre échelle, nous essayons d'aider toute la chaine des Pyrénées, de la Méditérrannée à l'Atlantique », conclut le gérant.
Plus d'informations sur le site internet de Villacampa Pyrénées
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