Créé en 1900 par Jean-Baptiste Bourrassé, l’atelier landais du même nom a été repris en 1968 par son petit-fils Christian, qui en a piloté le développement pendant près de 50 ans, jusqu’en 2017, avant de passer la main à son bras droit Jean-Francis Troccard.
Il y a deux ans, le spécialiste du bouchon de liège pour vins tranquilles, effervescents et spiritueux est entré dans le giron du groupe portugais Amorim, leader mondial de la production de liège (780 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019). Fort de cette nouvelle assise, la marque Bourrassé, qui sera préservée, assure ainsi son avenir après le retrait de son dirigeant historique.
L’entreprise produit aussi bien des bouchons de liège naturels, colmatés (c’est-à-dire dont les lenticelles sont comblées avec de la poudre de liège) ou agglomérés (issus de granulés de liège) pour les vins rouges, rosés et blancs, que les bouchons plus spécifiques, aux champagnes et aux mousseux d’un côté, aux spiritueux de l’autre (avec tête en bois ou en plastique).
Au-delà, Bourrassé s’est largement investi dans la production de ces nouveaux bouchons dits « œnotechniques », composés de granulés aussi bien que de rondelles de liège, afin de « bénéficier de l’important pouvoir d’obturation des bouchons agglomérés tout en mettant le vin en contact avec le liège naturel ». L’entreprise de Tosse propose finalement une large gamme de bouchons, bien en phase avec son leitmotiv de « penser la meilleure solution de bouchage pour chaque vin ».
Investissements à venir...
Aujourd’hui, Bourrassé se revendique le second acheteur mondial de liège, avec 10.000 tonnes acquises et stockées chaque année. La société produit 750 à 800 millions de bouchons par an, pour un chiffre d’affaires d’environ 60 millions d’euros (2019), revenu généré à Tosse mais aussi au Portugal (via la filiale de production Socori, « Sociedade de cortiças de Riomeão », créée en 1989) et au Chili (via la filiale Corpack, qui personnalise et distribue les bouchons localement depuis 1998), marché le plus porteur pour Bourrassé après l’Europe. Bourrassé compte aujourd’hui 450 salariés. Sa production, essentiellement portugaise, est assurée à 60% avec des énergies renouvelables.
Le spécialiste du bouchon écoule sa production auprès de 6.000 clients dans 18 pays. Près de nous, on peut citer la Cave de Gan (Jurançon et Béarn) et le Clos du Mounat (AOP Côtes de Bourg). Bourrassé a été impacté par la crise sanitaire, car l’activité de la société dépend aussi de celle des cavistes et du secteur de l’hôtellerie-restauration. Mais la direction n’a accusé en 2020 qu’une baisse légère de son chiffre d’affaires. Autant dire que dans le climat actuel, c’est plutôt une bonne performance.
Dans ce contexte d’évolution du marché vers des solutions de bouchage plus techniques et de plus en plus personnalisées, l’entreprise prévoit donc de poursuivre ses investissements dans son appareil productif, mais aussi de renforcer son équipe commerciale. Elle mène un travail sur la qualité, à travers le sourcing et la certification. Mécène de la Cité du vin de Bordeaux, Bourrassé a proposé dernièrement un intéressant webinaire à destination des professionnels qui s’interrogeraient à propos des bouchons à employer pour leur breuvage.
Aujourd’hui, plus de 18 milliards de bouchons sont produits chaque année dans le monde (soit 550 chaque seconde), pour les deux tiers en liège (12 milliards d’unités). Le Portugal représente le tiers des surfaces de chêne-liège exploitées. En France, 2,5 milliards de bouchons de liège sont fabriqués chaque année.
Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici
Webinaire – c’est ici
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